Pour certains il est une source d'opportunités en or et un lieu de villégiature secondaire abordable, pour d'autres une entité économique à part. Entre spéculation et logement, l'immobilier de la capitale ne sait plus ou donner de la tête. Ce qui est sûr, c'est que tout le monde n'a pas le luxe de pouvoir espérer y acquérir un bien.
Pas de bulle spéculative pour le logement parisien mais une tension doublée d'une extrême appréhension
Certes la France s'impose bonne première dans la moyenne du top 10 de l'immobilier de luxe mondial. Mais pour une grande partie (au moins 7%) n'est capable de l'assumer financièrement que cette pléthore d'investisseurs étrangers ayant les moyens d'y entretenir les prix prohibitifs. Aujourd'hui encore, un fonds souverain norvégien s'est intéressé à la pierre parisienne. Cela montre à quel point cette dernière est une valeur sûre, ce qui n'est pas une bonne nouvelle pour les Français eux-mêmes.
Car à la question, « la flambée des prix parisiens va-t-elle s'arrêter », les quotidiens économiques penchent pour une réponse mitigée en plusieurs points. Si le marché de la capitale n'est pas sujet à une bulle spéculative, au regard de la nature des investissements qui y sont réalisés (résidence principale ou secondaire en ce qui concerne les étrangers et les plus fortunés, et donc peu d'achat en vue d'une revente immédiate), d'autres facteurs rendent les perspectives plus pessimistes pour les nationaux.
Les prix ont augmenté de 20,8% en un an et atteindront en moyenne 8500 euros le m² fin juillet selon les notaires et l'INSEE. La hausse est pour le moment plus modérée dans le reste de l'Île-de-France mais la capitale ne pouvant s'étendre plus, comment ne pas imaginer que cette inflation ne va pas redoubler et contaminer de plus belle la petite et la grande couronne ?
À la plupart des particuliers, qui s'estiment être les grands perdants dans ce jeu des affaires, le marché parisien semble définitivement échapper. Pour certains autres des exemples de mégapoles où les prix, avec l'aide de l'état et d'une régulation, ont diminué ces dernières années malgré une saturation similaire à la notre entrevoient encore l'espoir d'une baisse future.
Force est de constater que la demande prend pour le moment en considération la situation réelle de son pouvoir d'achat et opte tout de même plus par préférence que par défaut pour d'autres marchés locaux moins tendus et souvent très attractifs.